intelligent design ?
Au coeur des champs de superconscience
VIII
Syntoniser le scanner
Le beau temps n’aura été que de courte durée. Déjà avec quelques bourrasques reviennent les ondées. Un avion supersonique passe dans le ciel, laissant croire un instant à l’imminence de l’orage. Courageux, un cycliste encapuchonné glisse sur la route luisante et disparaît.
Une image même imparfaite ou arbitraire rendra plus claire l’hypothèse de ces mondes de superconsciences entrelacés au nôtre, à la fois si familiers qu’on ne les remarque même pas, et si subtils qu’on ne peut les observer.
C’est la métaphore du tuner. Une télévision ou un poste radio comporte un scanner de programmes.
Lorsqu’il s’active toutes les fréquences sont balayées et les chaînes sont trouvées. Il suffit alors de choisir sur laquelle on va se syntoniser pour accéder au flux de ses émissions.
Admettons, pour jouer avec cette image, que nous serions en tant qu’ « êtres humains dotés de conscience » des sortes de scanners. Notre tuner accèderait ainsi à tout un ensemble de champs. Selon son réglage il capterait l’un, l’autre, voire aucun d’entre eux. Nous pouvons même comprendre grâce à cette modeste analogie la possibilité de ces « poupées gigogne » d’autres mondes subtils comme interpénétrés au nôtre. Elle permet aussi de mieux admettre que nous ne voyons pas le monde de la même manière selon la « syntonisation de notre tuner » personnel sur tel ou tel plan « d’émissions ». Elle suggère aussi que le changement de perception, voire de réalité subjective, est possible pour un être humain, à la condition qu’il s’ajuste sur un autre « programme »…
Si nous n’avions pas à la maison de radio ou de télévision, l’existence de leurs nombreuses chaînes nous passerait totalement inaperçue. Si nous étions équipés d’un tuner ne captant que la radio, nous ne pourrions même imaginer l’existence de la télévision déversant ses programmes dans notre quotidien. La réalité c’est que nous sommes traversés en permanence sans le savoir par les émissions distinctes de ces centaines de chaînes de radio et de télévision, qu’elles viennent par voie hertzienne ou satellitaire, et nous ne pouvons les capter que si nous sommes équipés de scanners et de matériels de réception adéquats.
Cette image suggère qu’il est très possible que l’existence de champs subtils de superconscience au sein même de notre vie humaine et terrestre ait pu passer inaperçue, voire relever du mythe.
Maintenant allons plus avant dans ces hypothèses. Il me semble que ces champs subtils nous environnent et nous habitent peut-être, comme autant de chaînes de radio ou de télévision multiples serrées sur les ondes.
La complexité en serait la marque. Elle nous rendrait la compréhension difficile. Comment imaginer d’abord que derrière l’apparence du monde se cacherait une réalité consciente efficiente jusque dans notre quotidien ?
Comment ensuite concevoir une multitude d’influences, diverses, plurielles, dont la complexité nous échappe totalement ?
On le pressent : pour notre petite psyché simple et dotée seulement de quelques points de vue, la tâche est ardue.
Cette complexité pourrait ainsi recéler la multiplicité, la diversité et les contradictions de mondes différents. En recevant tantôt les effets des uns, tantôt ceux des autres, voire leurs effets combinées en nous, nous serions nous aussi des créatures contradictoires, paradoxales, mues par une chose et son contraire.
Mais un processus serait quant à lui respecté : la transformation de cette diversité en unité. En arrivant dans les plans de matière et d’énergie, et dans les quelques dimensions de notre monde, la diversité de ces influences métaphysiques, spirituelles se ramènerait à une unité apparente liée à notre mode d’existence, de perception et de cognition.
Nous n’éprouverions jamais que la synthèse, la résultante de nombreuses forces, de multiples messages issus de champs variés, mais dont nous capterions l’onde de conscience, alternativement ou même, peut-être, simultanément.
Cela expliquerait encore le caractère paradoxal et souvent insatisfaisant de nos expériences où se côtoient sans souci de cohérence altruisme et égoïsme, ambition et appréhension, générosité et avarice, sensualité et érémitisme au sein de la même personnalité apparente.
Ce mystère de l’unité perçue et ressentie des effets d’une pluralité de mondes imperceptibles et contradictoires n’est pas près d’être résolu.
Alors pourquoi ces mondes invisibles déposeraient-ils en nous leurs activités subtiles, tels des logiciels, des cookies ou des virus informatiques, afin que nous nous ouvrions à leurs influences ?
Pourquoi nous transformeraient-ils petit à petit en déposant dans notre organisation psychosomatique leurs cyberactivités ?