intelligent design ?
Au coeur des champs de superconscience
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L’anthropologie
au risque
du paradigme des technosciences
La pluie qui s’était faite crépitante a bien arrêté ses grosses gouttes pendant ma session d’écriture. Elle s’est oubliée, partant comme elle était venue, laissant le champ libre aux oiseaux et à un timide rayon de soleil.
Ne croyez pas que je tienne à tout prix à faire de l’homme, et encore moins à l’imaginer comme une sorte de machine, de robot ou de création technologique.
Par le passé la métaphysique a usé de métaphores anthropocentriques (le Créateur, la Sainte famille, les divinités, les dieux…) ou physiques qui étaient issues de la contemplation de la nature (les Nuées, le mythe de la Caverne, l’harmonie des Sphères…). Aujourd’hui l’émergence des sciences et des nouvelles technologies permet d’user d’un nouveau langage.
Probablement est-il insuffisant. Sans doute dans cinquante ans un autre auteur utilisera-t-il d’autres mots, d’autres images, un autre paradigme pour évoquer à nouveau ces questions.
Science, art, sagesse : c’est sans doute à la confluence de ces champs qu’un vocabulaire équilibré pourrait être envisagé pour rendre compte de l’indicible, et pour commencer à inventorier le programme, ou plutôt le projet complexe dont nous serions issus.
Oui, on aurait pu écrire aussi que l’homme est une œuvre d’art, en révélation progressive, un fils de la sagesse. Nous avons choisi le vocabulaire issu de la science. Et nous acceptons qu’il soit incomplet, voire caricatural.
On a décodé le génome humain. Personne n’imaginait même qu’il existât du temps de François Ier ou même de Napoléon.
Demain le code subtil de notre continuum psychosomatique sera peut-être mis à jour. Encore faut-il déjà pouvoir imaginer la possibilité de son existence.
Alors simultanément émergera à notre conscience la partie de l'iceberg qui était encore immergée : tout un monde, que dis-je, des mondes, tout un univers interpénétré, entrelacé au nôtre, et ses consciences plus avancées et évoluées.
Des consciences à la fois multiples et qui peuvent apparaître comme unifiées en nous ?
Avec cette émergence se résoudront alors peut-être les paradoxes de l’un et du pluriel, mais aussi du monothéisme, du polythéisme et du panthéisme.
Elles nous regardent peut-être en souriant, comme à travers un miroir sans tain que nous ne pouvons encore briser.
Un vaste élargissement de notre champ de perception, puis de conscience, se produira simultanément. Cette véritable (r)évolution spirituelle ne se contentera sans doute pas du vocabulaire religieux d’hier et d’aujourd’hui.
Elle nous permettra de prendre note autrement de notre place dans la chaîne de la vie et de nos rôles dans l’univers.
Puis il faudra sans doute à l’homme songer à ajouter timidement sa signature à d’autres, plus grandes et plus assurées, sur le parchemin de la Création.
Il lui faudra oser tailler à son tour sa petite encoche dans le buis parfumé de la réalité.
Mais voici que j'use à nouveau des métaphores anciennes....