intelligent design ?
Au coeur des champs de superconscience
XV
Postface
Vous êtes arrivé
Le matin est frais.
Le soleil s’est levé sur la haie de thuyas, y inscrivant son galon doré.
La météo annonce du beau temps.
Les oiseaux se confient à l’heure de la rosée.
Leurs pépiements se mêlent aux bruits lointains des voitures qui franchissent le pont reliant l’île et le continent.
Voici en guise de postface à ce modeste livre ces quelques spéculations...
Comme nous l’avons écrit précédemment, les présences « intérieures » à notre monde s’étageraient en des champs de superconscience.
Etant imperceptibles, elles agiraient dans l’inconscient individuel et l’inconscient collectif. Mais elles pénètreraient aussi jusque dans le corps humain, par exemple dans son systèmes neuroendocrinien et dans les glandes endocrines, sans qu’on puisse limiter a priori le champ de ces activités en l’homme.
Cependant, cette réalité superconsciente ne serait pas incarnée dans la matière organique, contrairement à la nôtre.
Ce serait, à sa manière, une « collectivité » dotée d’une technologie subtile et d’une culture de projet en relation, notamment, avec l’humain.
En son sein des présences agiraient, dans notre direction, car elles seraient dotées des facultés évoluées de l’esprit et des hyper-technosciences pouvant mobiliser des activités biocybernétiques adaptées à la communication, à l’évolution et à la transformation des espèces vivantes terrestres.
Leurs mondes seraient ainsi comme enracinés au niveau de ce qui est pour nous le psychologique et l’esprit.
Ils existeraient à leur base la plus dense au niveau de ce qui est pour nous le sommet de la culture : la conscience et l’intelligence. Prenons une simple image, que j’espère amusante, à défaut d’être exacte ou vraisemblable. Le sol, les rochers, la terre, l'humus de leur réalité seraient en quelque sorte constitués par la musique de Vivaldi, Hamlet de Shakespeare, le film « 2001 l’odyssée de l’espace » et la poésie de Rimbaud !
Ces champs de superconscience seraient comme enrichis par la perception de nos sens, le désir, la conscience qui constituent parmi les plus subtils de nos plans.
Ainsi leurs « racines » seraient nos « fleurs ».
Ces mondes intérieurs viendraient, descendraient jusqu’à notre esprit humain comme les racines aspirent à croître dans le sol fertile.
Nous serions ce terreau, riche de matériaux perceptifs, de passion, d’activités, de projets, de sentiments, de vitalités…
Notre conscience la plus claire serait –en admettant que cette analogie ne soit pas trop grossière – leur plus obscure nuit.
C'est-à-dire que ce qui est le plus éveillé et le plus subtil en nous serait pour eux le plus dense et opaque…
Et ils rêveraient ainsi au travers de notre éveil, de nos accomplissements, de nos créations.
Ce qui est pour les humains de l’ordre de la réalisation, de l’œuvre, du talent et de la vocation, serait en eux comme songes et imagerie.
Leurs « civilisations » subtiles, incompréhensibles par notre intelligence et nos cinq sens si primitifs, seraient incomparablement avancées et sophistiquées.
Et elles ne manqueraient pas d’humour en mettant en scène la comédie humaine.
Elles pourraient ainsi s’adapter aux conditions humaines en y déposant autant de signes, de clins d’œil de la vie et du destin, de coups de pouce inattendus, d’aide inopinée, de coïncidences apparemment fortuites, de synchronicité mystérieuse et surtout d’apprentissages fulgurants, qu’il y a d’êtres différents.
Ces manières d’entrer en contact avec notre monde préserveraient et respecteraient le caractère particulier, le style de la communication humaine et de la vie sur Terre.
L’interface entre notre monde et celui de ces guides invisibles serait leurs activités subtiles.
Sans les effets concrets de ces activités, dans notre monde et dans notre corps, la nature de ces réalités imbriquées à la nôtre à la manière de poupées russes, nous resterait totalement impénétrable.
Même en supposant les effets de leurs activités en direction de notre monde, leurs propres « univers » nous restent énigmatiques et mystérieux, tant les réalités en sont différentes...
L’accélération du progrès scientifique, technologique, social, démocratique et interculturel serait due à leur aimable intercession tout autant qu’à l’accumulation du savoir et de l’expérience terrestre. Nous ferions en quelque sorte la moitié du chemin, ils feraient l'autre...
Ce sont ces quelques hypothèses qui viennent conclure ce modeste recueil de mes pauvres élucubrations écrit à l'approche du solstice d'été 2007, sur l'île d'Oléron (France)…
Il sera bientôt temps de ranger mes effets personnels, de replier et ranger les couvertures, de passer l’aspirateur.
Les vacances sont finies. Il me faut traverser à nouveau le pont et rejoindre le continent. Je rentre à la maison.
Je placerai les sacs de voyage dans le coffre de la voiture, fermerai la maison à double tour, rideaux tirés sur la véranda. Le portail sera refermé et la combinaison de son cadenas brouillée.
Guidé par satellites grâce à un petit terminal GPS embarqué, je filerai sur les routes sans trop me tromper d’orientation.
Car, invisibles à mes yeux humains, interviendra tout un réseau sophistiqué de satellites, d’émetteurs, de serveurs, d’ordinateurs, de logiciels, de moyens de télécommunication, même si je n’en ai pas la moindre idée.
« A trois cents mètres, tourner à droite. »
Ces médiations sophistiquées du système GPS resteront imperceptibles dans mon expérience. Mais elles accompagneront néanmoins attentivement ma course qu’elles modèleront, tandis que, tranquille et comme seul au monde, je circulerai en chantonnant.
Bientôt une voix de cyborg venue de l’intérieur même de l’habitacle me dira simplement : « vous êtes arrivé ».
Ce n'est pas fini, dans les paragraphes et pages qui suivent : les Remerciements de l'auteur, les impressions de lecture de l'écrivain Jean Even, et les réponses de Marc Bosche sous la forme d'une correspondance.
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